United Progressive Fraternity – Planetary Overload – Part: Hope

Voici donc enfin la deuxième partie du dyptique Planetary Overload, ou même comme le concède Mark Trueack la dernière partie d’une trilogie démarrée avec Fall In Love With The World il y a près de 10 ans. Le concept d’UPF, sorte de collectif écologique, est toujours porté par le trio constitué de Mark Trueack (chant), Steve Unruh (guitares, basses, violon, flutes, chants… (bref tout quoi)) et Christophe Lebled (claviers, arrangements, programmations) autour desquels se greffent un who’s who d’artistes tous plus impressionnants les uns que les autres. Ici c’est une quarantaine d’artistes, à la fois concernés par le message porté par UPF et engagés qui ont répondus à l’appel de Mark Trueack. Trop nombreux pour être tous cités, sachez tout de même que vous entendrez sur Loss : S. Hackett, M. St-Père, C. Edwin, D. Schiff, H. Fröberg, J. Reingold, E. Montaldo, S. Timms, R. Okumoto, N. Magnus, B. Craven, L. Wetton, J. Marotta…. Et même notre JP. Louveton national, dont UPF reprend “Homo Sapien“… JP y tenant les guitares, sur un chant assuré par M. Trueack et des arrangements revisités pour coller à l’atmosphère UPF (violon, cuivres et chœurs polyphoniques). Hope se veut le pendant positif de Loss ou du moins donner des pistes autour de l’écologie pour mieux vivre notre planète. De fait, l’album est construit comme le précédent avec les titres qui sont parfois entrecoupés de messages politiques, écologiques ou simplement coup de poing ( l’écrivain David Attenborough, le futurologue Gerd Leonhard ou le chef indien Chief Oren Lyons )… Musicalement on est dans la continuité de Loss, avec des morceaux très riches, variés qui mêlent progressif (“Being of Equal“, “Homosapian”), musique du monde (“Hymn Of Hope“), jazz (“Love Never Leaves Us“), funk (“Reprise“), le tout agrémenté des superbes arrangements de Lebled, qui donnent la couleur et de l’homogénéité au disque. Musicalement on retrouve la patte Trueack / Unruh avec en particulier l’epic de circonstance dont nous gratifie UPF sur chacun de leurs opus. Ici c’est “Being Of Equal” qui surplombe le disque de ses presque 21 min. Véritable album dans l’album, le morceau est un rollercoaster musical qui illustre toute la palette progressive de la formation. En contraste “Homosapian“, avec le jeu nerveux de JP Louveton et “Islands” avec le chant puissant de Hasse Fröberg vont montrer le coté plus rock, plus direct et rentre dedans du groupe. L’aspect calme, apaisant, symphonique d’UPF s’illustre dans les ballades “The Bees In Us“, titre aérien chanté en couple à deux voix ou dans “We Only Get One Chance” ou encore “The Changes We Make“.

Comme toujours avec UPF, l’album prend aux tripes, on plonge dedans dès des premières minutes pour n’émerger que lorsque la platine se tait… L’effet est encore plus saisissant lorsqu’on est sensible au message porté et illustré par Ed Unitsky. Ici pas de démonstration gratuite, on sent que tous les participants sont concernés par le message à délivrer, on ressent réellement à l’écoute une cohésion, alors que l’album a été enregistré à distance, où pas un artiste, quelque soit sa renommée, ne cherche à tirer à soi la couverture. Pas de démonstration technique, tous sont au service d’une cause ou d’un message à faire passer au plus grand nombre pour le bien futur de tous. Même Mark Trueack, dont la voix chaude est le fil rouge de l’album, s’effacera lors des représentations scéniques, puisque le concept des albums d’UPF est que cette musique puisse être jouée et le message essaimé par différentes formations.

Bref, si tous les sujets pouvaient être adressés de la même manière, la (les?) sociétés se porteraient mieux. Hope est un album prenant, qui ne laisse pas indifférent et qui devrait marquer l’année de son empreinte.

UNITED PROGRESSIVE FRATERNITY – PLANETARY OVERLOAD – PART 2: HOPE

Titre : Planetary Overload: Hope
Artiste : United Progressive Fraternity

Date de sortie : 2023
Pays : Australie
Durée : 120’16’
Label : Prog.com Essentials