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Galaad - Paradis Posthumes
5.0Note Finale

Si certains avaient pris l’aller de la claque avec Vae Victis en 1996, le retour arrive, 25 ans plus tard avec Paradis Posthumes. Comme si Frat3r, pourtant très réussi, n’avait été que la mise en jambes, l’échauffement, avant que Galaad ne repasse l’overdrive. Car qu’on ne s’y trompe pas, Paradis Posthumes renoue avec la rage et l’explosivité mélodique de Vae Victis. Le titre teaser “Moments“, dévoilé en décembre, n’est finalement que peu représentatif du reste de l’album, où, comme le confesse Pyt (chant), “rien ne reste longtemps calme dans cet album“. D’ailleurs, “Apocalypse“, qui porte bien son nom, renvoie rapidement à la fureur de “Seul“, dans la version testostéronée que le groupe avait offert à son public en 2019, cette époque lointaine où les concerts existaient encore. Par rapport, à ce maelstrom, “Moment”, et sa nostalgie contenue, sa guitare aérienne, la basse fretless ronde et chantante de G. Zuber, sonne presque reposant. Paradis Posthumes, c’est surtout quelques titres énormes, du calibre de “Stone“, de “La Loi de Brenn” ou de “A Chacun Sa Cible“… Pur rock avec “Le Rêve d’Unité“, où la guitare de S. Froidevaux se pare de wah-wah, torturé avec “La Douleur” ou encore avec le sommet “L’instinct, L’instant” : Galaad déroule sa musique évocatrice, qui met en valeur les textes évocateurs et riches de Pyt. La voix de Pyt est désormais plus rauque, avec un grain plus prononcé, avec plus de vécu aussi : la puissance de son chant au service de ses textes n’en est que plus forte (“Apocalypse“, “L’instinct, L’instant“). La musique de son coté est toujours basée sur un progressif qui sait désormais canaliser sa puissance, avec des accalmies (“Moments“, “Ton Ennemi“) qui ponctuent l’album, perdus au milieu de titres plus enlevés : “Paradis Posthumes” pourra évoquer un Marillion récent, quant au contraire, “Jour Sidéral” nous replongera dans les méandres des titres des années 80 de ce même Marillion. “Jour Sidéral” est construit comme les épics de l’époque Fish, une intro piano, un texte qui démarre gentiment, et puis à un moment, sans qu’on n’ait rien vu venir on se prend la vague qui emporte tout en pleine figure.

11 titres parsèment la galette, chacun illustrés par un cartouche symbolique sur la magnifique pochette signée Stan W. Decker, tous ont leur personnalité, tous possèdent une rare cohérence entre chant et musique, quelque soit le chemin emprunté : rock à tendance métal (“Amor Vinces“), symphonique gorgé de mellotron (“Divine“) ou néoprog plus classique … Les compos comme les textes nous délivrent à la fois originalité, émotion, énergie… et comme toujours les textes de Pyt méritent une lecture à oreille reposée, pour en saisir toutes les subtilités. Paradis Posthumes est un futur classique, pas seulement du rock progressif francophone, mais du rock tout court. Indispensable.

GALAAD – PARADIS POSTHUMES

Galaad - Paradis Posthumes (2021)

Titre : Paradis Posthumes
Artiste : Galaad

Date de sortie : 2021
Pays : Suisse
Durée : 64’34
Label : –

Setlist

1. Terra (2:31)
2. Apocalypse (8:21)
3. Moments (4:57)
4. Le rêve d’unité (4:51)
5. Amor Vinces (4:10)
6. La douleur (6:21)
7. L’instinct, l’instant (7:57)
8. Ton ennemi (6:30)
9. Paradis posthumes (4:46)
10. Jour sidéral (9:15)
11. Divine (4:55)

Line-up

– Pierre-Yves “PyT” Theurillat / vocals
– Sébastien Froidevaux / guitars
– Gianni Giardiello / keyboards
– Laurent Petermann / drums
– Gérard Zuber / bass

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