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Bird
4.3Note Finale

La musique a souvent rythmé le cœur de la filmographie de Clint Eastwood, comme toile de fond ou comme argument singulier (Un Frisson dans la NuitHonkyTonk Man). Pianiste à ses heures, le réalisateur a joué dans les bars et tapé le bœuf dans ses jeunes années. Depuis longtemps, il souhaitait offrir un film digne de ce nom à l’un de ses musiciens préférés : Charlie Parker, appelé Bird, diminutif de Yardbird (nouvelle recrue) son surnom de jeunesse. Le sujet permet au réalisateur de peaufiner son sens de l’ombre et de la lumière, de jouer sur une partition faite de cassures et d’envolées poétiques. Fondus enchaînés, cuts, flash-back, flash-back dans les flash-back et autres accessoires narratifs modulent son premier biopic, lui donne chair dans un drapé plus nostalgique que totalement dépressif. En réalité, Bird s’avère une véritable démonstration de spleen sublimée sur 2h40 que certains jugeront trop classiques. Quoi qu’il en soit, présenté au festival de Cannes, le film repartira avec un prix technique pour le remarquable travail sur la bande son et un prix d’interprétation pour Forest Whitaker, impressionnant de bout en bout et littéralement habité par son rôle. En maniant le biopic avec un sens aiguisé de la narration, le film ne s’épargne pas les passages habituels de la jeunesse, des traumatismes, de la drogue, de l’amour et de l’impossible rédemption sans jamais tomber dans un pathos défiguré. Et c’est avant tout avec un total respect pour son sujet que Clint Eastwood, définitivement reconnu, gagnera également son premier Golden Globe du meilleur réalisateur. La voie royale était ouverte. Enfin !

ENGLISH VERSION

BIRD

Music has often punctuated the heart of Clint Eastwood‘s filmography, as a backdrop or as a singular argument (Play Misty For Me, HonkyTonk Man). A pianist at his own time, the director played in bars and jamed in his early years. For a long time, he had wanted to offer a film worthy of the name to one of his favourite musicians: Charlie Parker, called Bird, short for Yardbird his childhood nickname. The subject allows the director to refine his sense of shadow and light, to play on a score made of poetic breaks and flights of fancy. Fades, cuts, flash-back, flash-back, flash-back in flash-back and other narrative accessories modulate his first biopic, giving him flesh in a drape more nostalgic than totally depressive. In reality, Bird is a real demonstration of spleen sublimated over 2h40 that some will consider too classic. Anyway, presented at the Cannes Film Festival, the film will leave with a technical award for the remarkable work on the soundtrack and an interpretation award for Forest Whitaker, impressive from beginning to end and literally inhabited by his role. By handling the biopic with a sharp sense of narrative, the film does not spare itself the usual passages of youth, trauma, drugs, love and impossible redemption without ever falling into a disfigured pathos. And it is above all with total respect for his subject that Clint Eastwood will also win his first Golden Globe as the best director. The royal road was open. At last!

Bird - Clint Eastwood (1988)

Titre : Bird
Titre original : Bird

Réalisé par : Clint Eastwood
Avec : Forest Whitaker, Diane Venora…

Année de sortie : 1988
Durée : 154 minutes

Scénario : Joel Oliansky
Montage: Joel Cox
Image : Jack N. Green
Musique : Charlie Parker et Lennie Niehaus

Nationalité : États-Unis
Genre : Drame

Synopsis : Bird est une interprétation cinématographique de la vie de Charlie “Yardbird” Parker, jazzman visionnaire et musicien accompli qui éleva le saxophone à un niveau d’expression inédit. Le film dépeint alternativement la jeunesse et la maturité de cet homme et de ce créateur de génie, sa carrière et ses drames personnels. Charlie Parker fut une énigme. La puissance et la beauté de son style firent de lui un précurseur, mais sa vie privée fut un enfer...

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