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Bronco Billy
3.8Note Finale

Longtemps considérée comme une œuvre mineure dans la filmographie pléthorique de Bronco Billy fait désormais partie de ces films qui gagnent à être vus et revus. Coincé entre les comédies country patraques mais jackpot Doux, Dur et Dingue (1980) et Ça va Cogner (1982), ce « petit » film en dit bien plus que son sujet ne le laissait penser. Nous retrouvons ici le terreau eastwoodien avec sa peinture de losers sympathiques et ce fameux rêve américain détourné, écorné, phagocyté par un cirque itinérant au bord de la faillite. Bronco Billy McCoy joue au double optimiste de Josey Wales et traverse l’Amérique profonde avec le sentiment de pouvoir encore se raccrocher à ses utopies, à ses rêves. Il y a du Capra dans cette histoire qui frôle la naïveté touchante, de par la solidarité entre les protagonistes, la générosité en toile de fond. Il y a du John Ford également dans cette vision d’un passé survendu comme glorieux. Malgré tout, certains esprits chagrins lui reprocheront un patriotisme galvaudé (Ronald Reagan venait d’être élu à la sortie du film) avec cette scène étonnante où, après l’incendie du cirque, la toile du chapiteau est remplacée par des drapeaux américains. Conclusion hâtive ? Ce sont les pensionnaires d’un asile de fous qui les assembleront…  ou l’art de l’ambiguïté.

ENGLISH VERSION

BRONCO BILLY

Long considered as a minor work in ‘s overwhelming filmography, Bronco Billy is now one of those films that should be seen and reviewed. Caught between Any Which Way But Loose (1980) and Any Which Way You Can (1982), this movie says much more than its subject suggested. We find here the Eastwoodian soil with its painting of sympathetic losers and this famous American dream diverted, decorated, phagocytic by a travelling circus on the verge of bankruptcy. Bronco Billy McCoy plays Josey Wales‘ double optimist and crosses deep America with the feeling that he can still cling to his utopias and his dreams. There is some Frank Capra spirit in this story that borders on touching naivety, through solidarity between the protagonists, with generosity as a backdrop. There is John Ford also in this vision of an oversold glorious past. Despite everything, some sad spirits will reproach him for an overused patriotism (Ronald Reagan had just been elected at the end of the film) with this surprising scene where, after the circus fire, the canvas of the tent is replaced by American flags. Early conclusion? They will be assembled by the residents of a madhouse… or the art of ambiguity.

Bronco Billy - Clint Eastwood (1980)

Titre : Bronco Billy
Titre original : Bronco Billy

Réalisé par : Clint Eastwood
Avec : Clint Eastwood, Sondra Locke, Geoffrey Lewis, Scatman Crothers…

Année de sortie : 1980
Durée : 116 minutes

Scénario : Dennis Hackin
Montage : Joel Cox, Ferris Webster
Image : Bruce Surtees
Musique : Snuf Garrett
Décors : Eugène Lourié

Nationalité : États-Unis
Genre : Comédie dramatique

Synopsis : Bronco Billy McCoy est le directeur d’une petite troupe ambulante qui donne des spectacles de western. Son héroïne, celle sur qui il tire alors qu’elle est attachée a une roue de chariot, lui fait faux bond. C’est alors qu’il rencontre Lily, jeune héritière abandonnée par son récent mari.

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