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The Watch - The Art Of Bleeding
4.5Note Finale

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A l’instar du groupe canadien The Musical Box, The Watch fut aussi un cover band de Genesis, mais les italiens se démarquèrent en enregistrant huit albums originaux dont le dernier en date : The Art Of Bleeding. De ce fait, et ayant vu les deux formations à plusieurs reprises, mon cœur a toujours penché vers les transalpins, sans nier aucunement l’immense talent de The Musical Box. J’ai toujours eu un faible et une immense tendresse pour les milanais de The Watch, et tout particulièrement pour son leader Simone Rossetti qui mène le groupe avec passion et une grande rigueur depuis une vingtaine d’années. Étant  un inconditionnel de Genesis, comment en être autrement ? The Watch ayant toujours restitué l’âme d’un groupe fondamental qui aura marqué toute ma vie, et je pense celle de nombreux mélomanes. The Watch a su recréer l’univers musical de Genesis, mais de manière subtile et inspirée, les cinq musiciens se réappropriant cette musique profonde et universelle, qui bien des années après sa création reste intacte et encore bien présente dans nos esprits d’aficionados. Car hormis Steve Hackett, qui perpétue de magistrale façon, soit sur ses albums originaux, soit dans ses versions Genesis revisited, aucun groupe  à part The Watch n’a su continuer l’œuvre de Genesis dans ce qu’elle a de plus noble et de plus originale. Il n’est pas question de nostalgie à travers ces propos, mais d’un réel désir de sentir une réelle filiation artistique entre ces deux formations permettant à cette musique de vivre éternellement. Cet héritage musical ne s’éteindra  jamais grâce aux musiciens exceptionnels de The Watch qui ont compris qu’il était hors de question d’abandonner ce trésor légué par leurs aînés de Genesis.

The Art Of Bleeding étant quant à lui  paradoxalement le plus éloigné des créations genesisiennes, ce disque est le plus original et le plus personnel du groupe transalpin. Arrêtons-nous quelques instants sur la pochette qui est fort intéressante et dans l’esprit du précédent album Seven, chroniqué par votre serviteur dans ces même colonnes. Ce visuel donne un avant goût d’une suite tout aussi délicieuse. C’est avant tout un concept album dont le thème tourne autour de la violence cathartique… vaste sujet. Il semble fort évident que les influences de Genesis y sont moins perceptibles qu’à l’accoutumée et par conséquent, l’ensemble se veut nettement plus atypique. Le morceau d’ouverture « In Intro » au gimmick entêtant, est révélateur et il prouve déjà la nette évolution  des compos, c’est en réalité un titre qui sera décliné en trois parties. Le suivant « Red » débute par un gémissement (inhérent au sujet du concept), et c’est à mon avis cette pièce maîtresse avec celle qui suivra qui constitue l’élément majeur de cet album. La troisième partie « Red In Deep » conclue l’album, et c’est indiscutablement sur ces trois titres pour une durée de dix neuf minutes, que l’on constate d’avantage la nouvelle orientation de la musique.

Rossetti et sa bande ont certainement compris qu’il serait salutaire de se démarquer quelque peu de leurs albums antérieurs en donnant une touche plus contemporaine à leurs compositions. Cela est sûrement  dû à une volonté de changement par le biais d’un concept assez glauque, lié à une source d’inspiration différente, mais qui demeure très efficace. Comme souvent dans les albums de The Watch, la durée est relativement courte, mais ces quarante cinq minutes se suffisent à elles-mème, les musiciens sont toujours efficaces, Rossetti en tête, ils délivrent ce message musical avec grande finesse. Rossetti modulant son timbre vocal en allégeant son côté Peter Gabriel de l’époque et de fait le rendant plus actuel. Mention spéciale au claviériste Valerio De Vittorio, dont les parties de synthé et de piano sont prodigieuses, les autres musiciens étant au top comme d’habitude. Souhaitons que The Art Of Bleeding permette à The Watch d’atteindre une nouvelle notoriété grâce à cet album plus personnel. Ce groupe magnifique et authentique le mérite amplement tant The Watch, tout comme Barock Project et Ranestrane, fait partie du trio fondamental de la nouvelle école progressive italienne.

THE WATCH – THE ART OF BLEEDING

The Watch - The Art Of Bleeding (2021)

Titre : The Art of Bleeding
Artiste : The Watch

Date de sortie : 2021
Pays : Italie
Durée : 45′
Label : Pick up records

Setlist

1. An Intro (3:06)
2. Red (6:17)
3. Abendlicht (7:38)
4. The Fisherman (5:55)
5. Hatred of Wisdom (5:15)
6. Howl the Stars Down (3:37)
7. Black Is Deep (3:56)
8. Red Is Deep (9:30)

Line-up

– Simone Rossetti / vocals, flute, synths, Mellotron, arrangements, co-producer
– Giorgio Gabriel / electric, Classical, 6 & 12-string acoustic guitars, co-producer
– Valerio De Vittorio / keyboards, Hammond, synths
– Mattia Rossetti / bass, bass pedals, 6- & 12-string electric guitars, vocals
– Marco Fabbri / drums, percussion

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