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Solaris - Nostradamus 2.0: Returnity
4.5Note Finale

Un nouvel album de Solaris : Hongrois rêver ! (facile celle-ci).

Solaris est abonné aux suites : après le deuxième volume de leur version des Chroniques martiennes, sorti en 2014, 30 ans après le premier volume qui fut en son temps un disque culte du progressif symphonique ( Marbéli krónikák 1984 / Martian Chronicles II 2014 ), Solaris nous refait le coup avec Nostradamus. Ici 20 ans séparent Nostradamus Book of Prophecies (1999) de ce Nostradamus 2.0 – Returnity (sous-titré Unborn Visions). Construit un peu comme son prédécesseur, ce deuxième volume est écrasé par une longue suite d’ouverture (“Returnity” , 34 min !) comme “Book Of Prophecies” ouvrait le volume 1. Suivent trois titre plus courts, de moins de 4 min qui complètent un album finalement assez compact. “Returnity”, ainsi que les 3 autres titres sont ponctuées par des dates marquantes, parfois associées à des évènements explicites (“Double Helix – 1953 Február 28” pour la découverte de la structure de l’ADN ou “Deep Blue – 1997. Május 11” pour la victoire d’un ordinateur aux échecs sur le champion du monde Kasparov). Sur “Returnity”, hormis la première section dédiée au premier batteur du groupe décédé il y a quelques années, ces ‘prévisions non faites’ (Unborn Visions), renvoient à des évènements scientifiques important qui ont marqué en profondeur notre époque : première réaction en chaine nucléaire en 1942, Tchernobyl en 1986, Einstein et la relativité en 1905, Apollo 11 et la naissance d’Arpanet (l’ancêtre d’Internet) en 1969…

Coté musical, on reste dans le style que Solaris exploite depuis ses débuts, à savoir un rock très symphonique, avec des arrangements luxuriants où les cordes et vents se mêlent à l’électricité des guitares et des synthés. Coté chant, on est réduit à la portion congrue avec un disque quasi instrumental, ponctué de rares vocalises, parfois quasi lyriques en magyar, parfois presque liturgiques car en latin (“1905 Junius 30”).

Les évènements de la longue suite “Returnity” sont extrêmement bien traduits en musique. L’intro, sorte de symphonie triste laisse rapidement la place à une section ponctuée de riffs plus forts, qui montent crescendo accompagnés de flutes et de claviers pour évoquer la réaction en chaine du titre. L’ambiance reste dans un style identique pour l’évocation de Tchernobyl, avec l’apport d’éléments synthétiques et folkloriques évocateur de l’ukraine (autour de la 6eme minute) jusqu’à l’arrivée de l’explosion (8’45) et le développement très cinématique, presque pompeux des conséquences de la catastrophe. Ici Solaris mélange cet aspect folklorique renforcé par les flutes avec une superposition de couches de claviers et de guitares. La deuxième partie de “Returnity” évoque plus le progressif symphonique des 70 avec des changements de tempos assez softs, de mélodies plus douces qui s’entrelacent principalement autour des guitares (“1905 Junius 30”) été qui évoquent des évènements moins catastrophiques. Ainsi pour “1969 Szeptember 2“, synthés et flutes se mêlent pour former une sorte de dialogue de plus en plus rapide évoquant les communications naissantes entre ordinateurs. Ce passage, très bel instrumental est structuré autour d’une ligne de basse quasi hypnotique sur laquelle virevoltent les claviers. La fin du morceau sur Apollo 11 (“1969 Julius 20“) est plus rock, avec une section basse/batterie très solide qui rythme des interventions puissantes de claviers et de guitares.

Les trois courts instrumentaux qui concluent l’album sont sur le même modèle. Ambiance presque pop avec un rythme assez linéaire sur lequel se posent les instruments, flute en tête, pour “Double Helix – 1953 Fébruar 28“, atmosphère plus heavy, presque Jethro Tull pour “Deep Blue – 1997 Majus 11” et titre simple et direct pour le symphonique et dernier “Radioscope – 1926 Marcius 20

Nostradamus 2.0 est un album assez court, mais intense. Pour les amateurs de Solaris ou plus généralement de progressif symphonique instrumental, c’est un must-have qui confirme haut-la-main le statut quasi-culte de la formation. Ajoutons une production impeccable qui rend justice au travail instrumental et on obtient un album splendide ou la musique coule naturellement…seul point négatif et qui renforce le côté culte, l’album est aussi mal distribué que les autres…et il faudra jongler avec google translate pour le commander sur le site (en hongrois) du groupe.

SOLARIS – NOSTADAMUS 2.0: RETURNITY

Solaris - Nostradamus 2.0- Returnity (2019)

Titre : Nostradamus 2.0: Returnity
Artiste : Solaris

Date de sortie : 2019
Pays : Hongrie
Durée : 44’31
Label : Lynx Music

Setlist

1. Returnity I-VI (34:00)
– I 1960 Augusztus 1.
– II 1942 December 2.
– III 1986 Április 26.
– IV 1905 Június 30.
– V 1969 Szeptember 2.
– VI 1969 Július 20.
2. Double Helix – 1953 Február 28. (3:04)
3. Deep Blue – 1997 Május 11. (3:33)
4. Radioscope – 1926 Március 20. (3:54)

Line-up

  • Attila Kollár / lead vocals, flutes, tambourine
  • Csaba Bogdan / guitars
  • Róbert Erdész / keyboards, vocals
  • Attila Seres / bass
  • László Gömör / drums, percussion, vocals
  • Vilmos Tóth / drums (1)
  • Ferenc Raus / drums (2,4)

With:
– Edina Szirtes ‘Mokus’ / violin
– Zsuzsa Ullmann / vocals
– Gyorgy Demeter / vocals
– Ferenz Gerdesits / vocals

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