Une fois n’est pas coutume, c’est par l’intermédiaire de la chaine Canal plus qui exceptionnellement recevait Archive un soir du mois d’octobre, que j’appris la bonne nouvelle concernant la sortie imminente d’un nouvel album du groupe Anglais. De fait je m’étais inscrit pour assister à l’émission Le Grand Journal au cours de laquelle nos anglais devaient jouer deux titres « live » de leur dernier opus nommé The False Fondation qui devait sortir le lendemain. Ce n’est pas tous les jours que « nos étranges lucarnes », comme aime à le souligner l’excellent hebdo satirique Le Canard Enchainé, nous proposent de la bonne musique et de surcroit jouée en direct. Cependant, Il ne faut pas rêver, un seul titre passera (presqu’en direct) le soir en question, le deuxième morceau joué devra être vu sur le net, et qui plus est, aucun échange verbal n’a eu lieu avec les musiciens, mais bon c’est ainsi, on ne va pas ici refaire le paysage médiatique français, le fameux PAF est tel qu’il est, et bien loin de moi l’idée de m’en étonner, cela fait bien longtemps que nous n’en attendons plus grand chose. La chose positive donc, consiste au fait que j’ai appris l’existence de ce nouvel album d’Archive par ce biais , et rien que pour ça. cela valait largement le déplacement. C’est donc déjà le douzième album d’Archive dont j’ai vite fait l’acquisition car j’apprécie beaucoup leur travail et ces deux titres m’avaient un peu mis l’eau à la bouche, puis cette nouvelle livraison débutait plutôt bien avec le titre « A Thousand Thoud », dans lequel les harmonies vocales se rapprochent fortement d’un « Because » des Fab Four, toutes proportions gardées.
Mais plus on avance dans ce disque plus la déception s’accroit, c’est bien dommage, car le précédent opus d’Archive Restriction recélait en lui de superbes compos, ainsi que son prédécesseur Axiom qui mettait bien en avant la belle chanteuse Mary Q . Malheureusement celle-ci est absente sur False Fondation, elle n’officie plus provisoirement au sein du groupe et c’est bien triste car elle nous manque vachement. Les deux membres fondateurs Griffiths et Keeler sont quant à eux bien présents et nous redonnent espoir avec la deuxième compo de ce nouvel album « Blue Faces », morceau au tempo mi lent et à la mélodie implacable portée par un piano assez lancinant, mené par des vocaux assez langoureux et pleins de mélancolie, oui j’apprécie les thèmes sombres, et ces deux titres d’ouverture auguraient du meilleur, mais les choses devaient se gâter après.
« Bright Lights » le troisième morceau est très bon pourtant, nous sommes dans du Archive pur jus, l’on aurait tellement aimé que tout l’album soit de la trempe de ces trois compos, mais étrangement la suite devait démontrer le contraire. On ne peut sauver qu’ éventuellement « Sell Out » qui renoue un tant soit peu avec les grands moments d’Archive, cette mélodie semble la plus « accrocheuse » du disque et certainement par son refrain entêtant et répété en boucle
Après cela, tout le reste du disque s’enfonce dans une sorte de «trip/ hop/ techno/electro » sans grand intérêt, franchement Archive nous avait habitués à beaucoup mieux par le passé, nous sommes très loin des climats floydiens et de leur meilleur album à ce jour (sans doute le plus proche du « prog ») « Controling Crowds ». Ce sont souvent des bruitages bizarres doublés de boites à rythme qui sont ici utilisées à souhait et qui n’apportent rien de bon, on ne sait pas trop ce que cherchent les musiciens d’Archive, car à force d’avoir « le cul entre deux chaises » et en lorgnant sans doute en direction des « charts », qu’ils risquent d’y laisser leur peau en perdant leur identité et leur grande originalité.
Cependant on ne se fait pas trop de soucis pour eux, Archive s’est taillé une grande réputation de musiciens allant de l’avant et en phase avec leur époque, d’ailleurs ils donneront plusieurs concerts en France « sold out » au mois de novembre. Gardons espoir et souhaitons vivement que le groupe se reprenne la prochaine fois, mais on peut rester septiques, car le dernier titre de cet album « The Weight Of The World »est une sorte d’hymne sans aucune envergure, mais où est donc passée l’inspiration dont était fortement doté Archive ? Petit message qu’on se doit de leur faire passer : « Réintégrez vite Mary Q et retrouvez rapidement votre forte inspiration qui a fait d’Archive, l’un des meilleurs groupes du vingt et unième siècle » !, c’est tout le mal qu’on peut leur souhaiter.
ARCHIVE – THE FALSE FONDATION
Titre : The False Fondation
Artiste : Archive
Date de sortie : 2016
Pays : Angleterre
Durée : 53′
Label : Dangervisit
Setlist
1. Blue Faces
2. Driving In Nails
3. The Pull Out
4. The False Foundation
5. Bright Lights
6. A Thousand Thoughts
7. Splinters
8. Sell Out
9. Stay Tribal
10. The Weight Of The World
Line-up
– Darius Keeler / songwriting, synthesizer, piano, programming, arrangements
– Danny Griffiths / songwriting, synthesizer, samples, programming, arrangements
– Pollard Berrier / songwriting, vocals, guitar, programming, arrangements
– Dave Pen / songwriting, vocals, guitar
– Maria Q / vocals
– Holly Martin / vocals
– Steve Harris / guitar, backing vocals
– Jonathan Noyce / bass
– Steve (“the menace”) Davis / bass
– Steve Barnard / drums
– Mickey Hurcombe / guitar, keys
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