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Quand le bassiste de Fish monte son propre projet, cela fait TILT. Après un premier EP sorti en 2009, nous n’avions plus beaucoup de nouvelles de leurs prometteuses aventures. Jusqu’à Hinterland, premier album studio totalement inspiré disponible depuis le 30 juin ici : https://tilt.bandcamp.com/

Un enthousiasme communicatif qui nous a poussés à faire le point avec notre ami !

Retrouvez l’interview en version originale (anglais)

Tilt - Hinterland (2016)

Lire la chronique de “Hinterland”

Cyrille : Pour commencer, faisons simple : peux-tu présenter le projet TILT ?

Steve Vantsis : Le groupe a démarré juste après l’écriture et l’enregistrement de l’album « 13th Star » de Fish (2009). Sur ma lancé, j’avais continué de composer et il est devenu évident que j’aurai  besoin d’aide pour interpréter cette musique. TILT est né de cette nécessité et j’ai alors demandé à des amis et collègues avec lesquels j’avais déjà collaboré de venir jouer et chanter sur ce projet. Nous avons sorti un premier EP de cinq titres, Million Dollar Wound, en 2009. Il a été très bien accueilli et à ce moment-là nous envisagions d’enchaîner sur un album studio complet. Évidemment, je ne pensais pas que cela prendrait autant de temps !

Cyrille : Justement, pourquoi avoir attendu sept années entre Million Dollar Wound et Hinterland ?

Steve Vantsis : Et bien j’ai dû composer cet album en même temps que je co-écrivais et enregistrais deux albums avec Fish, à savoir « 13th Star » (2009) et « Feast of Consequences » (2013). Cela m’a pas mal occupé ! Nous sommes également partis en tournée ce qui ne m’a laissé que peu de temps pour développer TILT. Mais j’ai toujours travaillé dessus malgré ces différentes phases d’écriture, d’enregistrements et de concerts.  Je pense même avoir tiré bénéfice de ces pauses régulières pour trouver quelques nouvelles perspectives au projet et à l’album.

Cyrille : Peux-tu définir l’album en quelques mots ?

Steve Vantsis : Sombre mais plein d’espoir.

TILT

« Il me semble important que chacun puisse mettre la main à la pâte lors de la création de l’album et puisse exprimer ses opinions… »

Cyrille : Pouvons-nous dire qu’il s’agit d’un album conceptuel ?

Steve Vantsis : Ce n’est pas un album concept stricto sensu mais il y a un message global et cohérent, un fil déterminé qui court à travers les thématiques.

Cyrille : Peux-tu nous présenter les autres membres du groupe ?

Steve Vantsis : Nous avons une structure principale composée de Dave Stewart à la batterie (Fish, Camel, Deacon Blue), Paul Humphreys (un ami de Dave) aux guitares et Paul Dourley que nous connaissons depuis des années, au chant. Robin Boult, mon pote avec qui je travaille auprès de Fish est aussi aux guitares et nous avons quelques invités spéciaux comme John Beck (It Bites/Kino) et John Mitchell (Lonely Robot/Frost/It Bites).

Steve Vantsis

Cyrille : Pourquoi ces choix d’invités ?

Steve Vantsis : John Mitchell m’a appelé pour me demander s’il pouvait mixer l’album ! Merci John (rires) ! Plus sérieusement, j’admire son travail depuis des années. Un jour, il m’a contacté et voilà ! Pour John Beck, c’est facile, il a joué avec nous sur la tournée « Feast of Consequence » et c’était vraiment brillant. Selon moi, ces deux-là sont vraiment des cadors.

Cyrille : As-tu composé tout l’album ? Comment se déroule le processus créatif entre vous ?

Steve Vantsis : J’ai écrit toute la musique excepté “Growing Colder”, “Bloodline” et “Strontium Burning” que j’ai co-écrit avec Paul Dourley et Paul Humphreys. Mais tout le monde contribue aux chansons tout simplement parce qu’il me semble important que chacun puisse mettre la main à la pâte lors de la création de l’album et puisse exprimer ses opinions. Toutes les voix doivent être entendues.

Cyrille : Est-ce que le titre “No Superman” déjà présent sur Million Dollar Wound a été retravaillé ?

Steve Vantsis : Oui. Nous avons réenregistré la basse et la batterie, remplacé le solo de guitare par celui de Robin Boult et le tout a été remixé. La chanson sonne tellement mieux dorénavant et le mixage de John lui a définitvement fait prendre une autre dimension.

Cyrille : Tu travailles depuis longtemps avec Fish. Quelle est l’impact de cette collaboration sur ta musique ?

Steve Vantsis : J’ai bien observé son processus créatif. Malgré le fait qu’il ne joue d’aucun instrument, il est excellent pour collecter les idées dès les prémices d’un projet. Il a une vraie vision des choses et garde toujours un œil sur le but à atteindre. Il est capable d’obtenir le maximum des musiciens juste par ce qu’il représente et la carrière qu’il a eu. Il exige le meilleur de vous-même et en tant que musicien tu t’efforces de lui donner plus encore. J’ai donc beaucoup appris en termes de concentration, de détermination et de persévérance.

Cyrille : Quelles sont tes influences ?

Steve Vantsis : C’est assez varié ! Mon top 3 musical doit probablement être Nine Inch Nails, Underworld et Boards of Canada mais ça changera demain ! J’aime le travail de Porcupine Tree et Steven Wilson mais tout autant celui du Esbjorn Svensson Trio et de Kamasi Washington. Rien n’est vraiment hors champ pour moi. J’aime également énormément le cinéma bien emballé.

Cyrille : La moitié des chansons dure plus de 8 minutes…

Steve Vantsis : Cela n’a jamais été intentionnel. Parfois tu dis ce que tu as à dire en 4 minutes et parfois non. J’aime laisser la muse m’embarquer et découvrir où cela m’entraîne. Je suis quasiment certain que personne ne s’assoit avec l’intention d’écrire une pièce de 20 minutes excepté, peut-être, Jim Steinman !

Cyrille : Préfères-tu composer des titres courts ou plus longs ?

Steve Vantsis : Je n’ai absolument aucune préférence. Si ça marche, ça marche et ça n’a rien à voir avec le fait que le titre dure trois minutes ou vingt minutes.

Cyrille : Selon toi, Hinterland est-il un album de rock progressif ou bel exemple de mélange des genres ?

Steve Vantsis : Et bien je n’ai jamais vraiment défini TILT comme un groupe prog-rock, je préfère laisser le public décider de cela. Je pense que la définition du rock progressif a aussi pas mal évolué au fil des années. Certains albums des Beatles et de Radiohead peuvent entrer dans cette catégorie prog-rock mais ils ont plein d’autres influences qui se mélangent. Globalement, je pense qu’il est généralement plus sain de chercher autour de soi que de se replier. Nous savons qu’il y a des centaines de groupes vraiment très doués. En ce qui nous concerne, nous avons toujours voulu que Hinterland soit porté par des chansons solides et puissantes à jouer sur scène.

Steve Vantsis & Fish

« Fish va enregistrer son dernier album l’année prochaine avant de se retirer. L’écriture devrait bientôt commencer ! »

Cyrille : Quels sont tes autres projets ?

Steve Vantsis : TILT et Fish me tiennent bien occupé ! Fish va enregistrer son dernier album l’année prochaine avant de se retirer. L’écriture devrait bientôt commencer !

Cyrille : Des concerts sont prévus ?

Steve Vantsis : Nous serons l’an prochain au Prog Dreams Festival au De Boerderij à Zooetermeer et nous espérons avoir quelques dates pour la fin de l’année également.

Cyrille : Avec Fish, tu as récemment tourné avec Lazuli. Que penses-tu d’eux ?

Steve Vantsis : C’est un groupe fantastique ! Des super potes également ! Toute la troupe Fish adore leur musique et  tourner avec eux fut réellement très simple et au final, un grand succès. Je me réjouis de les revoir en Angleterre en novembre prochain !

Cyrille : Quelque mots pour finir ?

Steve Vantsis : Je voudrais envoyer un énorme remerciement à tous ceux qui nous ont soutenus. Il y a véritablement des amoureux de la musique, que ce soit dans les webzines, les magazines ou à la radio. Et il y a plein de gens pour qui soutenir des « petits » artistes est primordial. Alors MERCI !

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