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Steve Jobs
4.5TOP 2016

Aaron Serkin, scénariste du Steve Jobs de Danny Boyle et du fameux The Social Network de David Fincher (2010), avait imaginé la création de Facebook comme lié à la quête par le jeune Zuckerberg d’un amour envolé. Ici, la jeune fille est une petite fille de 5 ans en 1984 au moment de la présentation au monde de celui que Steve Jobs considère comme son enfant le MacIntosh. Tout le film tournera autour de cette quête de reconnaissance de Lisa par son père, trop autocentré, trop égoïste, trop misanthrope, prêt à s’accaparer sans vergogne les travaux des autres, comme l’était le Zuckerberg de Fincher. Le scénario ne nous épargnera cependant pas le besoin de reconnaissance de Jobs lui-même enfant adopté.

Le MacIntosh est l’ordinateur qui lui a permis d’affirmer son concept fondamental : le monde Apple doit être fermé aux autres univers informatique. Il ne doit pas, contrairement à la création de Steve Wozniak, l’Apple II, être ouvert au monde du logiciel, c’est ce dernier qui doit s’adapter à l’univers Apple.

Nous allons donc suivre cet être antipathique au possible, entouré de collaborateurs qui ne l’aiment pas mais qu’il a rendu riche à trois moment clé de l’histoire d’Apple. La présentation du Mac en 1984, celle du Next, en 1988, ordinateur destiné au marché éducatif, présenté sans OS et destiné en réalité à piéger Apple qui l’a exclu de sa propre société suite à l’échec relatif du Mac et celle de l’IMac en 1998, créé dans le film à partir d’un dessin fait par Lisa sur le premier MacIntosh. C’est par cette pirouette que le Jobs de Danny Boyle aura enfin rencontré celle-ci.

Danny Boyle nous entraine dans une univers vibrionnant où les dialogues fusent, où les personnages sont tous secondaires absorbés qu’ils sont par un Steve Jobs (Michael Fassbender) insensible aux autres. Seuls Steve Wozniak (Seth Rogen), son acolyte du début, et son assistante Joanna Hoffman (Kate Winslet) lui résistent (Wozniak n’arrivera cependant pas à obtenir de Jobs qu’il rende hommage à l’équipe de l’Apple II car pour lui seul l’avenir compte).

Jobs est donc montré comme l’homme de marketing qu’il a toujours été, le concepteur génial d’idées qui ont donné tous les appareils qui nous sont devenus aujourd’hui (presque) indispensables (« ta tablette c’est bien, dit-il à John Sculey, l’es PDG de Coca-Cola débauché à prix d’or par Jobs et qui sera son bourreau avant de devenir sa victime, mais le stylet ça marche moins bien que tes cinq doigts » et en voyant à la ceinture de sa fille un walkman « c’est horrible ce truc, je vai t’en créer à pour mettre dans ta poche ou tu pourras écouter 500 même 1 000 chansons »). C’est aussi celui qui dira à son ingénieur en chef qui lui demande trois heures « tu as 20 minutes sinon je dis à toute la salle que tu as fait foiré la présentation et là tu seras foutu ! ».

Un mec odieux donc mais tellement doué.

STEVE JOBS de DANNY BOYLE

Steve Jobs - Danny Boyle (2015)

Titre : Steve Jobs
Titre original : Steve Jobs

Réalisé par : Danny Boyle
Avec : Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen, Jeff Daniels, Katherine Waterston…

Année de sortie : 2015
Durée : 122 minutes

Scénario : Aaron Sorkin, d’après la biographie Steve Jobs de Walter Isaacson
Montage : Jon Harris
Image : Alwin H. Küchler
Musique :  Daniel Pemberton
Décors : Gene Serdena

Nationalité : États-Unis
Genre : Drame
Format : –

Synopsis : Dans les coulisses, quelques instants avant le lancement de trois produits emblématiques ayant ponctué la carrière de Steve Jobs, du Macintosh en 1984 à l’iMac en 1998, le film nous entraîne dans les rouages de la révolution numérique pour dresser un portrait intime de l’homme de génie qui y a tenu une place centrale…

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