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RPWL - Plays Pink Floyd "The Man And The Journey"
4.5Note Finale

Un an après revoilà RPWL avec un nouvel album de revisite Floydienne. Ils réitèrent donc  pour la seconde  fois l’aventure “live”  que fut  Plays Pink Floyd en puisant encore  dans le répertoire plus ancien du groupe mythique.  Beaucoup savent que RPWL a démarré comme tribute des Pink Floyd. Ce qui est intéressant ici, c’est qu’après une quinzaine d’années et avoir assis une notoriété propre sur ses seules compositions et son seul talent, le groupe repart sur la route en reprenant les Floyd, mais les Floyd les moins connus, ceux de la période entre Syd Barrett et Meddle…et c’est louable, surtout sur le concept The Man And The Journey… dont il n’existait pas de témoignage discographique  officiel…jusqu’à aujourd’hui.

1969 est une année charnière pour les Floyd, on quitte le psychédélisme pour entrer dans la période plus progressive et le groupe se cherche quelque peu. C’est cette année-là que Pink Floyd démarre une série de show intitulé The Man And The Journey, jouant deux suites conceptuelles bâties autour de morceaux tirées de la BO de More, de titres inédits (qu’on retrouvera sur Ummagumma ou Relics) ou de morceaux de leur premier album revisités… A part quelques enregistrements pirates (dont un excellent broadcast radio du show donné au Concertgebow d’ Amsterdam), il n’existait pas de trace de cette tournée. RPWL a donc choisi à la fois un exercice difficile, certains titres étant complètement inédits, d’autres très peu connus, mais aussi un exercice d’archéologie musicale d’utilité publique. L’œuvre ici est complète avec CD/DVD, une des dates hollandaise étant filmée. Le DVD permet d’apprécier les jeux de lumière et les effets apportés par le groupe pour se rapprocher de ce que faisaient les Floyd. Les deux suites sont interprétées avec beaucoup de classe. The Man illustrant la journée type d’une personne est encadrée par “Daybreak Part I et II” qu’on retrouvera plus tard sous la forme de “Grantchester Meadows“, j’ai un peu de mal ensuite avec les passages bruités (“Work“, instrumental décrivant une journée de travail en usine, ou “Doing It” et “Sleep“, proche de la musique concrète)… Entre les deux, une rareté, “Afternoon“, où quand Pink Floyd retrouve des racines noires et se met au blues…Ce titre se retrouve sur Relics. Le sommet de The Man arrive quand RPWL entame “Cymbaline“, nommé ici “Nightmare“. En plus d’une interprétation aux petits oignons, le titre est rallongé d’impros à l’orgue en section centrale pour dépasser les 10mn… Un sommet.

The Journey illustre un autre concept mais est bâti sur le même principe de collage de morceaux. Le premier, “The Beginning” est en fait un grand classique du groupe puisque c’est “Green is the Colour“, morceau emblématique hippie tiré de la BO de More qui se cache derrière. Avec “The Narrow Way“, ce sont les deux morceaux qui étaient déjà sur l’album RPWL Plays Pink Floyd de 2015. La suite déroule en étant plus accessible que The Man, avec moins de délires bruités, même en restant dans un univers très psychédélique. “Beset By Creatures Of The Deep” revisite et réarrange le classique “Careful With That Axe, Eugene“, et alternance de passages planant à l’orgue et de déchainement sonore au chant et à la guitare … “The Pink Jungle“, instrumental jazzy au piano accompagné par des bruits d’animaux reprend “Pow R Toc H” de l’époque Barrett et “The End Of The Beginning” termine sur la section “Celestial Voices” de “A Saucerful Of Secrets“. Cette version est sublime avec Yogi Lang aux deuxièmes claviers, laissant les chœurs a Werner Taus qui prouve ici qu’il a un sacré coffre… Un final superbe. Deux inédits, réellement inédits complètent cette suite “The Labyrinths of Auximenes“, un peu dans le style planant inquiétant de “Sleep” et qui préfigure certaines lignes mélodiques de “Echoes“.  “Behold The Temple Of Light” est un nouvel instrumental, plutôt lent, sans batterie, assez solennel  presque uniquement porté par la guitare, avec une assise de synthé….

Quelle superbe idée d’avoir ressuscité ce spectacle de la part de RPWL. Certains morceaux, certaines œuvres du patrimoine musical progressif sont devenus des classiques du 20eme siècle… et de nouveaux artistes sont là pour continuer à les faire vivre, pour des décennies encore.

RPWL – PLAYS PINK FLOYD “THE MAN AND THE JOURNEY”

RPWL - Plays Pink Floyd The Man And The Journey (2016)

Titre : Plays Pink Floyd “The Man And The Journey”
Artiste : RPWL

Pays : Allemagne
Durée : –
Date de sortie : 2016
Label : Gentle Art Of Music

Setlist

Part I: The Man
1. Daybreak, Pt. I
2. Work
3. Afternoon
4. Doing It
5. Sleep
6. Nightmare
7. Daybreak, Pt. II

Part II: The Journey
8. The Beginning
9. Beset By Creatures Of The Deep
10. The Narrow Way
11. The Pink Jungle
12. The Labyrinths Of Auximines
13. Behold The Temple Of Light
14. The End Of The Beginning

Line-up

– Yogi Lang / vocals, keyboard
– Kalle Wallner / guitar, vocals
– Marc Turiaux / drums
– Markus Jehle / keyboard, piano
– Werner Taus / bass, vocals

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