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Major Parkinson - Blackbox
4.0Note Finale

Une des livrées scandinaves du trimestre nous vient de Norvège avec le quatrième album de Major Parkinson. Le moins qu’on puisse dire est que l’arrivée de hiver est propice à la survenue d’albums crépusculaires. Le style de Major Parkinson était déjà particulier, plutôt triste et mélancolique (Twilight Cinema), ici on frôle carrément le dépressif (“Strawberry Suicide“). L’ambiance générale de l’album est en effet presque lugubre, avec des tempos lents, soulignés par une rythmique synthétique et des nappes de claviers sur lesquels se pose le chant particulier de Jon Ivar Kollbotn : sur ce disque, sa voix de basse est omniprésente. Si le chant sur les albums précédents était partagé à part égale avec la chanteuse. Linn Frøkedal, ici c’est Jon Ivar qui se taille la part du lion coté vocaux et c’est très original. L’homme a les cordes vocales quelque part entre Tom Waits et Mick Moss et use de cette voix particulière en forçant le grave quitte à susurrer, déclamer plutôt que réellement chanter rendant l’aspect de l’album encore plus sépulcral (“Before The Helmet” ou “Night Hitcher“), même si Linn apparait encore en duo sur 4 titres. Par ailleurs, coté musical, Major Parkinson travaille tout en ambiances plutôt qu’en virtuosité instrumentale. A part “Madeleine Crumbles“, plus léger et presque dansant, la totalité des titres voit le chant poser la mélodie qui est simplement appuyée par les instruments, souvent des nappes de claviers, souvent une rythmique assez hypnotique et synthétique (“Night Hitcher“, “Blackbox“), la guitare devenant un instrument d’accompagnement plus qu’un instrument de soliste. Le côté ténébreux est renforcé par l’utilisation fréquente de violons et autres violoncelles qui eux viennent se positionner au premier plan : “Lover, Lower Me Down!“, le titre d’introduction en est la parfaite illustration. Cette formation, plutôt originale est renforcée par des passages de cuivres parfois frénétiques (“Baseball“) ou autres interventions de xylophones qui donne un coté sophistiqué à cette musique faussement simpliste à la première écoute. Entre les ambiances crépusculaires (“Isabel – A Report To An Academy“) et un rock alternatif plus soutenu (“Baseball” dont les 5 dernières minutes explorent un rock symphonique à la beauté sombre ) , Major Parkinson réussi le tour de force de captiver l’auditeur avec une recette originale et risquée… pour peu qu’on accroche à la voix. C’est couillu, risqué, plutôt bien fait et finalement réussi. Major Parkinson accouche ici d’un disque très personnel, parfois difficile, mais qui découvre petit à petit une grande richesse derrière la lourdeur majestueuse de ses 9 morceaux.

MAJOR PARKINSON – BLACKBOX

Major Parkinson - Blackbox (2017)

Titre : Blackbox
Artiste : Major Parkinson

Date de sortie : 2017
Pays : Norvège
Durée : 47’36
Label : Karisma Records

Setlist

1. Lover, Lower Me Down! (4:47)
2. Night Hitcher (5:46)
3. Before The Helmets (1:25)
4. Isabel – A Report To An Academy (9:41)
5. Scenes From Edison’s Black Maria (1:46)
6. Madeleine Crumbles (5:06)
7. Baseball (10:20)
8. Strawberry Suicide (2:57)
9. Blackbox (5:48) 

Line-up

– Jon Ivar Kollbotn / vocals, piano (3)
– Sondre Rafoss Skollevoll / guitars, backing vocals, microKORG (4)
– Øystein Bech-Eriksen / guitars
– Lars Christian Bjørknes / piano, organ, synth, programming, backing vocals
– Claudia Cox / violin, backing vocals
– Eivind Gammersvik / bass, backing vocals
– Sondre Sagstad Veland / drums, percussion, backing vocals

With:
– Linn Frøkedal / lead vocals
– Carmen Boveda / cello
– Jonas Flemsæter Hamre / saxophone
– Joar Lemme / trombone
– Gunleik Gisletveit / tuba
– Logan Arndt / French horn
– Andreas Hesselberg Hatzikiriakidis / trumpet
– Nataniel Hjønnevåg / xylophone
– Thomas Rolland / whistling
– Megan Kovacs / backing vocals

Volve Vokal / female choir:
– Thea Meidell Sjule
– Idunn Strøm Myklebust
– Frida Ekerhovd
– Kaja Linder Henriksen
– Ann Christin Jenssen
– Kristine Norebø
– Signe Wiger
– Kine Granum
– Malene Moen Sætre
– Solveig Foldnes Dybsland

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