Sheryl Crow – Threads

Comme son nom l’indique, ce onzième album de Sheryl Crow tisse les liens (« Threads ») qui l’unissent aux musiciens qu’elle admire. Pas seulement ceux avec qui elle a déjà pu collaborer et qui sont devenus des proches (Keith Richards, Stevie Nicks), mais également ceux qui l’ont nourri, de loin, et les autres qu’elle considère d’ores et déjà comme l’avenir de l’americana (St Vincent, Maren Morris). Un casting incroyable de vingt-trois artistes (on n’oublie pas Neil Young, Willie Nelson, Mavis Staples, Bonnie Raitt, James Taylor, Joe Walsh, Jason Isbell…) qui traversent avec elle dix-sept morceaux (dont une douzaine d’inédits) étalés sur plus de soixante-quinze minutes. Derrière la voix, la même philosophie émerge. Cette volonté à tout crin. La réponse programmatique « si quelqu’un pense que je ne peux pas le faire, laissez-moi vous montrer que je le peux ». Cette même énergie qu’elle déploie depuis qu’elle était choriste pour Michael Jackson avant ses succès iconiques dans les années 90 (Tuesday Night Music Club en 1993 et Sheryl Crow en 1996) puis les épreuves personnelles et artistiques. Autour de titres qui parviennent à retrouver le son de ces premières années, quelques perles comme « Darkness » avec Eric Clapton, Brandi Carlisle et Sting, « The Worst » avec Kris Kristofferson, « For the Sake of Love » avec Vince Gill ou « Flying Blind » avec un fringant James Taylor. Bardé d’un talent de songwriter qui n’est plus à démontrer, Threads parvient également à tirer quelques covers à lui avec « Beware of Darkness » de George Harrison et « Redemption Day » en duo virtuel avec Johnny Cash. Le tout nous offre sans mégoter un album festif et généreux.

ENGLISH VERSION

As her name suggests, this eleventh album by Sheryl Crow forges the bonds (“Threads“) that unite her with the musicians she admires. Not only those with whom she has already been able to collaborate and who have become close (Keith Richards, Stevie Nicks), but also those who have nourished her, from a distance, and others whom she already considers as the future of Americana (St Vincent, Maren Morris). An incredible cast of twenty-three artists (not to be forgotten Neil Young, Willie Nelson, Mavis Staples, Bonnie Raitt, Joe Walsh, Jason Isbell…) who cross with her seventeen tracks (including a dozen unreleased ones) spread over more than seventy-five minutes. Behind the voice, the same philosophy emerges. This will at all costs. The programmatic answer “if someone thinks I can’t do it, let me show you that I can“. The same energy she has been using since she was a chorister for Michael Jackson before her iconic successes in the 90s (Tuesday Night Music Club in 1993 and Sheryl Crow in 1996) and then the personal and artistic challenges. Around tracks that manage to find the sound of those early years, some pearls like “Darkness” with Eric Clapton, Brandi Carlisle and Sting, “The Worst” with Kris Kristofferson, “For the Sake of Love” with Vince Gill or “Flying Blind” with a lively James Taylor. With a proven songwriting talent, Threads also manages to pull some covers of his own with George Harrison‘s “Beware of Darkness” and “Redemption Day” in a virtual duet with Johnny Cash. All this offers us without hesitating a festive and generous album.

SHERYL CROW – THREADS

Titre : Threads
Artiste : Sheryl Crow

Date de sortie : 2019
Pays : États-Unis
Durée : 74’45
Label : Big Machine