Anubis – Hitchhiking To Byzantium

Malgré leur nom c’est de Sydney et non du Caire dont sont originaires les membres d’Anubis. Au moment où sort leur quatrième et nouvel album The Second Hand, nous nous sommes rendus compte que l’excellent précédent opus Hitchhiking to Byzantium était passé au travers de nos colonnes lors de sa sortie. C’est l’occasion de réparer cet oubli en touchant un mot des deux albums. Chantre d’un neo-progressif de qualité, aux influences floydiennes assumées, ‘Hitchhiking to Byzantium’ est un disque long, très long, qui marque le passage des australiens dans la cour des grands, même si les albums précédents valaient déjà le détour.  Anubis possède une vraie signature sonore, quelque par entre IQ et Pink Floyd (la section centrale de “Crimson Stained Romance“), avec un chant assez haut placé, dans le style de Marco Glühmann (Sylvan), l’assise rythmique est costaud, avec une pédale basse très présente, sans être envahissante (“Fadeout“, “Dead Trees“), en tous cas bien plus audible que chez bien des groupes. La guitare sait tantôt se faire saturée, tantôt atmosphérique à la Rothery. Les claviers sont quant à eux plus classiques. La musique du groupe est tantôt très élaborée (l’épique “A Room With A View“, le parfois tortueux “Partitionists“), tantôt navigue vers un néo-progressif plus simple mais tout aussi classe (“Crimson Stained Romance” et ses deux magnifiques solos de guitare, ou “Tightening Of The Screws“, presque pop). On pense parfois à Pendragon, Marillion ou IQ à l’écoute de certain passage et franchement on joue dans la même division.

Date de sortie : 2014
Pays : Australie
Durée : 77’42
Label : Bird’s Robe Records