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Terminator Genisys
0.8Note Finale

Les coïncidences peuvent être amusantes. Prenez James Cameron, qui avoua comme inspiration pour Terminator un certain Mad Max 2 et le fait que Tom Hardy, pressenti pour reprendre le rôle de John Connor, fût recalé au profit de Jason Clarke, le laissant rejoindre le tournage de… Mad Max Fury Road. Ok, ceci n’a pas d’intérêt majeur dans l’appréciation de ce cinquième épisode, mais il fallait bien commencer quelque part ! Cela dit, Terminator Genesys donne les commandes à Alan Taylor dont on avait moyennement apprécié la technique dans la resucée de Thor (2013), lui préférant ses réalisations télévisuelles (Mad Men, Big Love, Boardwalk Empire, Game of Thrones). Bon faiseur servile des studios, le cahier des charges est respecté à la lettre : action, poursuites, castagnes, destruction massive des décors. Du spectaculaire. Derrière, le scénario tente de jouer avec les concepts de l’espace-temps en nous renvoyant directement au premier film (1984). Coup double : cela permet de jouer avec l’iconographie de la série, et de caresser Cameron dans le sens du poil (de barbe), façon “hommage au maître”, avec louanges marketing à la clé.

Ce démarrage narratif sur les chapeaux de roue n’empêche pourtant pas l’intrigue de patiner sévèrement et de se mordre la queue avant de pousser la mise en scène à répéter les canons du genre, placer de l’humour maladroitement, tenter désespérément de sauver la platitude d’un Jai Courtney (le pire acteur du monde ?) inexistant en comparaison de Michael Biehn, et, finalement, à s’en tenir au petit bout de la lorgnette quand l’intrigue promettait autre chose. Ok, Emilia Clarke a abandonné ses dragons de Game of Thrones sur le bord de l’autoroute pour faire le boulot comme elle peut, avec ce qu’elle a (soit pas grand chose d’autre que son joli minois),  J.K. Simmons, tout auréolé de Whiplash , fait un caméo savoureux, mais c’est bien le plaisir gourmand de retrouver cette vieille carcasse de Schwarzenegger dans son rôle le plus emblématique qui aurait pu faire passer l’énorme pilule. Même pas. A force de bazarder la narration par dessus la jambe et de se filmer comme un pied, le film prend ouvertement les spectateurs pour des jambons. Le grand nulle part. Alors, le temps a passé, oui. Et tant pis pour ceux qui ne savent pas voyager dans le continuum.

TERMINATOR GENISYS de ALAN TAYLOR

Terminator Genisys (2015)

Titre : Terminator Genisys
Titre original : Terminator Genisys

Réalisé par : Alan Taylor
Avec : Arnold Schwarzenegger, Jai Courtney, Jason Clarke, Emilia Clarke…

Année de sortie : 2015
Durée : 126 minutes

Scénario :  Laeta Kalogridis et Patrick Lussier, d’après les personnages créés par James Cameron et Gale Anne Hurd
Montage :  Roger Barton
Image : Kramer Morgenthau
Musique :  Lorne Balfe
Décors : Neil Spisak

Nationalité : États-Unis
Genre : Science Fiction
Format : couleur

Synopsis : Le leader de la résistance John Connor envoie le sergent Kyle Reese dans le passé pour protéger sa mère, Sarah Connor et préserver l’avenir de l’humanité. Des événements inattendus provoquent une fracture temporelle et Sarah et Kyle se retrouvent dans une nouvelle version du passé. Ils y découvrent un allié inattendu : le Guardian. Ensemble, ils doivent faire face à un nouvel ennemi. La menace a changé de visage…

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