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Neil Young - Peace Trail
4.0Note Finale

Le génial chanteur musicien et songwriter Neil Young aurait-il pour son quarantième album retrouver l’inspiration de ses débuts et surtout celle issue de son emblématique album Harvest ? La réponse est oui, car c’est certainement la première impression qu’on a dès le démarrage d’un Peace Trail avec le morceau éponyme, qui n’est que le début de la bonne dizaine de titres que le canadien nous envoie pour notre plus grand plaisir, et dans lequel il renoue avec ses racines nord-américaine.

Neil Young reste fidèle à son éthique, dans ce nouvel album qui possède des accents résolument militants, il y plaide pour la protection de l’environnement et pour le respect des droits des Amérindiens. C’est flagrant notamment sur la chanson assez épurée,”Indian Givers” dans laquelle le “loner” s’accroche à sa guitare sèche et à son harmonica pour raconter ce monde détraqué et revient sur la lutte des Sioux de Standing Rock. Depuis plusieurs mois, les habitants de cette réserve s’opposent à la construction d’un oléoduc qui menace leurs terres sacrées et les sources d’eau potable de cette région du Dakota du Nord : “Nous sommes tous ici pour lutter contre les eaux vénéneuses“, lance Neil Young.  Certes tous les albums du légendaire artiste ne sont pas du même tonneau, c’est un peu pour cette raison et plus encore qu’on ne peut qu’être ravi d’écouter cette nouvelle livraison qui recèle de quelques joyaux dignes de cette “moisson” citée plus haut qui fut un point culminant de sa longue carrière.

On constate avec Peace Trail que le musicien est loin d’être au bout du rouleau malgré son âge un peu avancé, aussi bien au niveau des textes (peaufinés et assez engagés) que de la musique et qu’ il peut éventuellement en découdre avec un max de musicos actuels qui sont loin de rivaliser avec Mister Young. Il n’y a quasiment rien à jeter sur cet album plutôt intimiste car dans une version trio, et qui se dévore de bout en bout, et pour les personnes qui parlent couramment l’anglais voire l’américain ou bien le “slang” (argot), ils ne pourront que mieux apprécier les subtilités de langage de ce disque qui évoque plusieurs personnages et situations (comme très souvent chez l’auteur) inhérentes au nouveau continent. A ce propos, on se doit de conseiller aux amoureux du père Young de se procurer le livre qu’il a lui même écrit en 2012 et publié sous le titre français Une Autobiographie aux éditions Robert Laffont, qui est un superbe bouquin fondamental  quand on aime Neil Young dans lequel on apprend une foule de choses sur l’artiste et qui comprend un paquet d’anecdotes toutes plus croustillantes les unes que les autres. Pour ce qui est de ce nouvel opus,  il est constitué de dix futurs “standards” et risque fort de laisser une trace indélébile dans la longue liste d’albums qu’a réalisés le chanteur – en cela il se place aussi dans la droite ligne du fulgurant After The Gold Rush.

C’est pour cela et plus encore qu’on apprécie tant le musicien qui ne laisse jamais indifférent quoi qu’il fasse, quoiqu’il touche, en l’occurrence il a mis au point ces dernières années un procédé qu’il a appelé Pure Tone, venant se substituer aux nombreuses musiques en mp3 inondant le marché sur internet  – et d’après ses dires qui se voient  largement dénaturer la musique. Projet qu’on aurait pu voir naître des mains d’un jeune homme mais qui prend toute autre dimension émanant du “old man“. Quel que soit le biais par lequel on écoute la musique du Maître Young et à présent  que l’inspiration est de retour, on ne souhaite que des futurs albums de la même trempe et disons le bien fort “The Folk/rock is not dead” – Neil Young signant Peace Trail en est la preuve vivante !

 

(Photo by Rich Fury/Invision/AP)

NEIL YOUNG – PEACE TRAIL

Neil Young - Peace Trail (2016)

Titre : Peace Trail
Artiste : Neil Young

Date de sortie : 2016
Pays : États-Unis
Durée : 40′
Label : Reprise Records

Setlist

1. Peace Trail
2. Can’t Stop Workin’
3. Indian Givers
4. Show Me
5. Texas Rangers
6. Terrorist Suicide Hang Gliders
7. John Oaks
8. My Pledge
9. Glass Accident
10. My New Robo

Line-up

Neil Young – Guitars, harmonica
Paul Bushnell – Bass guitar
Jim Keltner – Drums

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A propos de l'auteur

Salut à tous je suis Dany , nouvellement chroniqueur sur Amarokprog et anciennement sur Koid9 et progressivearea, je collabore aussi sur Lebolg du jester. Grand amoureux de musique devant l'éternel, et de musiques progressives au sens large du terme. J'ai été bercé aux sons du "Segent peppers" des Beatles, puis ensuite je n'ai jamais lâché la musique qui représente un peu mon oxygène. Après j'ai passé ma vie en écoutant Hendrix, Genesis, Floyd ,Marillion, Mike Oldfield, Tull, Yes, Ange Camel (entres autres génies que j'ai aimé) tout en découvrant les plus récents, Steve Wilson, Riverside, Gazpacho, Dream Theater, The Watch, Anathema.(entres autres très belles découvertes qui sont venues après. Puis la musique planante m' aussi bien accompagné telle, Tangerine Dream ,Vangelis, Klauz Schulsz. Sans parlé aussi de la période "jazz rock" qui m'a bien plue jadis "au temps de Pierre et Gladys", telle Mahavischnu Orchestra, Chick Corea, Al Dimeola, Pat Metheny, voilà quelques perles qui ont émaillé ma longue vie d'aficionados et je compte bien par le biais d'Amarokprog, en découvrir d'autres et vous en faire découvrir. Progresssivement votre Dany

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