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Les Pleins Pouvoirs
4.0Note Finale

Luther Whitey est un as de la cambriole sans perte ni fracas. Alors qu’il dérobe le contenu d’un coffre à bijoux dans une résidence luxueuse, il doit se cacher derrière un miroir sans tain pour assister au petit jeu sado-maso d’un couple un peu ivre. La scène dégénère complètement avec l’irruption de garde du corps qui abattent la jeune femme, laissant découvrir l’identité de l’homme, qui n’est autre que le président des États-Unis. Sur cette base abracadabrantesque, Clint Eastwood s’amuse comme un jeunot derrière la caméra… et devant. En nous montrant le voleur observer la scène, il se place dans la même position de voyeur que le spectateur. Et il n’intervient pas. Hitchcock n’est plus très loin mais la virtuosité du réalisateur rejoint d’abords celle du personnage principal, artisan du crime bien fait, dans les règles de l’art. Toujours à l’aise sur le terrain de l’action, Clint Eastwood dessine également des seconds rôles épatants campés par un casting quatre étoiles dominé par Laura LinneyJudy DavisScott GlennEd Harris et Gene Hackman. Si le film alterne quelques subtilités (les relations père-fille ou la romance entre le policier et celle-ci), son regard toujours méfiant sur le pouvoir et un certain goût pour les actes discutables (la seringue dans le cou de l’un des protagonistes en guise d’auto-justice) permettent aux Pleins Pouvoirs de naviguer dans la zone grise où chacun se situe à un moment ou à un autre. En faisant modifier la fin originale par le scénariste vétéran William Goldman (Les Hommes du PrésidentButch Cassidy et le Sundance Kid), Clint Eastwood peut jouer avec une gourmandise qui culmine dans le face à face entre Luther et le détective Seth Frank, mémorable jeu du chat et de la souris. Bien joué !

ENGLISH VERSION

ABSOLUTE POWER

Luther Whitey is a master thief with no losses and no fuss. As he steals the contents of a jewellery chest from a luxury residence, he has to hide behind a two-way mirror to watch a drunken couple play a sadomasochistic game. The scene degenerates completely with the irruption of bodyguards who shoot the young woman, revealing the identity of the man, who is none other than the president of the United States. On this unlikely basis, Clint Eastwood is having the time of his life behind the camera… and in front of it. By showing us the thief observing the scene, he puts himself in the same voyeuristic position as the viewer. And he doesn’t interfere. Hitchcock is not far away, but the director’s virtuosity is first and foremost that of the main character, a master craftsman of well-done crime, according to the rules of the art. Always at ease on the field of action, Clint Eastwood also draws amazing supporting roles camped by a four-star cast dominated by Laura Linney, Judy Davis, Scott Glenn, Ed Harris and Gene Hackman. While the film alternates a few subtleties (father-daughter relationships or the romance between the cop and her daughter), his always distrustful view of power and a certain taste for questionable acts (the syringe in the neck of one of the protagonists as a form of self-justice) allow Absolute Power to navigate in the grey area where everyone is at one time or another. By having veteran screenwriter William Goldman (The President’s Men, Butch Cassidy and the Sundance Kid) modify the original ending, Clint Eastwood can play with a treat that culminates in the memorable cat-and-mouse face-off between Luther and Detective Seth Frank. Well done!

Les Pleins Pouvoirs - Clint Eastwood (1997)

Titre : Les Pleins Pouvoirs
Titre original : Absolute Power

Réalisé par : Clint Eastwood
Avec : Clint Eastwood, Gene Hackman, Ed Harris, Laura Linney…

Année de sortie : 1997
Durée : 121 minutes

Scénario : William Goldman, d’après le roman éponyme de David Baldacci
Montage: Joel Cox
Image : Jack N. Green
Musique : Lennie Niehaus

Nationalité : États-Unis
Genre : Policier

Synopsis : Luther Whitney est un Arsène Lupin moderne, un voleur élégant qui s’en est toujours pris aux riches. Arrivé au terme de sa longue carrière, il entreprend de dévaliser la résidence de Sullivan, un des hommes les plus riches de Washington, parti en voyage d’affaires avec sa jeune épouse, Christy. Tout se passe pour le mieux. Il s’apprête à repartir lorsqu’il découvre que la cloison de la chambre forte est un miroir sans tain qui donne sur la chambre à coucher. De l’autre côté de ce miroir, Luther assiste à un meurtre impliquant Christy et Richmond, le Président des Etats-Unis...

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