Franky Knight est sans aucun doute un album compliqué à chroniqué. Par tous ses aspects autobiographique rendus par Émilie Simon, dont le conjoint François Chevalier succomba en 2009 du virus H1N1, peu de temps après la sortie de The Big Machine. Après cette tragédie, l’écrivain David Foenkinos contacte la jeune musicienne pour lui proposer de créer la bande originale de son premier long métrage basé sur son roman « La Délicatesse » (avec Audrey Tautou et François Damien). Émilie Simon transformera le projet en une sorte de journal intime sur la disparition de l’être cher, puisant plus profondément dans l’humain et la puissance émotionnelle.
Le concept ne manque ni de variété mélodique, ni de grâce. L’univers d’Émilie Simon reste toujours cette Lune suspendue à une voix haute perchée, entre Kate Bush, le modèle absolu (« Holy Pool of Memories »), Björk et Alison Goldfrapp pour ses contingences les plus électro (« Franky’s Princess »). Franky Knight se débarrasse pourtant de la plupart de ses oripeaux modernistes. L’album va à l’essentiel avec des sonorités personnelles autour de textes souvent magnifiques de pudeur et de retenu. Si le côté années 60 de « I Call It Love » pourra sembler un peu désuet, l’ampleur de « Bel Amour », la mélancolie des « Amants du même jour » et le désarmant « Mon Chevalier » parviennent à capter l’imperceptible. Et peu importe que l’on soit parfois gêné par ces tourments intérieurs et ces formes mélodiques qui s’amusent de leur étrangeté dans un spectre musical hexagonal si prompt à l’engoncement. Ces déclarations d’amour nous emportent comme une tempête de neige.
ÉMILIE SIMON – FRANKY KNIGHT
Titre : Franky Knight
Artiste : Émilie Simon
Date de sortie : 2011
Pays : France
Durée : –
Label : –
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