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Breezy
4.0Note Finale

Catalogué fasciste et réactionnaire depuis le déboulé au sommet du box-office d’un certain Inspecteur Harry (Donald Siegel), entame sa troisième réalisation en s’effaçant pour la première fois de l’écran (hormis une apparition) au profit de William Holden qui avait cassé la baraque quelques années plus tôt avec le western crépusculaire et hyper violent La Horde Sauvage (Sam Peckinpah) qui poussait les potards au-delà de la vague Spaghetti qui avait elle-même permis à Eastwood de sortir du rang. Une boucle de bouclée. Retour à Breezy. Ici, ni arme, ni violence. Juste la romance entre un quinquagénaire fraîchement divorcé et une jeune hippie idéaliste interprétée avec par Kay Lenz, aperçue dans American Graffiti (George Lucas). Le scénario est à nouveau signé Jo Heims (Un Frisson dans la Nuit) et sur une musique jazz-spleen de Michel Legrand, le film avance couvert, avec une extrême délicatesse, une pudeur qui préfigurait toute une série d’œuvres à venir et multi-récompensées (Kramer contre Kramer, Des Gens comme les Autres, Tendres Passions). Malheureusement, Breezy verra sa sortie tronquée par Universal et sera un échec public sans appel qui poussera le réalisateur à quitter le studio avec lequel il sent à l’étroit depuis longtemps, n’ayant contractuellement pas le dernier mot sur les décisions créatives, pour une association avec la Warner. Malgré tout, Breezy restera longtemps un des films préférés de Clint. Ancré dans son époque, il soufflait un petit vent d’espoir et ouvrait des perspectives là où Sur la Route de Madison et Million Dollar Baby, des années plus tard, annonceront à leur manière un crépuscule inévitable...

ENGLISH VERSION

BREEZY

Ranked fascist and reactionary since the success at the top of the box office of Dirty Harry (Donald Siegel, 1971), Clint Eastwood began his third directing by erasing himself from the screen for the first time (except for an appearance) in favour of William Holden, who had rebuilt his carrer with the hyper-violent western The Wild Bunch (Sam Peckinpah, 1969), which turned the buttons far beyond the Spaghetti wave that had itself allowed Eastwood to became a movie stars. What a looping! So, back to Breezy. Here, no weapons or violence. Just the romance between a newly divorced 50-year-old and a young idealistic hippie played by Kay Lenz, seen in American Graffiti (George Lucas, 1973). The script is again written by Jo Heims (Play Misty For Me, 1971) and the music composed by Michel Legrand with a nice melancolic-jazz mood. So, the film moves forward covered, with extreme delicacy, a modesty that foreshadowed a whole series of future and multi-award winning works (Kramer vs Kramer, Ordinary People, Terms of Endearment). Unfortunately, Breezy‘s release will be underworked by Universal and will be a public failure, forcing the director to leave the studio with which he has felt cramped for a long time, not having the final contractual say on creative decisions, for a future great association with Warner Bros. Despite everything, Breezy will remain one of Clint‘s favourite films for a long time to come. Anchored in its time, it blew a little wind of hope and opened up prospects where The Bridges of Madison County and Million Dollar Baby, years later, would announce in their own way an inevitable tragedy.

Breezy - Clint Eastwood (1973)

Titre : Breezy

Réalisé par : Clint Eastwood
Avec : William Holden, Kay Lenz…

Année de sortie : 1973
Durée : 108 minutes

Scénario : Jo Heims
Montage : Ferris Webster
Image : Frank Stanley
Musique : Michel Legrand
Décors : Alexander Golitzen

Nationalité : États-Unis
Genre : Drame
Format : Couleur (Technicolor) – 35 mm – 1,85:1 – Son : mono (Westrex Recording System)

Synopsis : Un architecte quinquagénaire rencontre une jeune hippie. Leur relation amoureuse se heurte aux préjugés de leur entourage..

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